Les Chroniques oubliées d'Hyperion Tome 4 by Lina Déranor

Les Chroniques oubliées d'Hyperion Tome 4 by Lina Déranor

Auteur:Lina Déranor [Déranor, Lina]
La langue: eng
Format: epub
Tags: Fantasy, amour, Romance, action, Combats, héroïne
Éditeur: Inceptio Éditions
Publié: 2024-01-01T23:00:00+00:00


20

Maxine

Sur qui compter ?

Le retour, au travers des rues passantes du faubourg, mais aussi des quartiers pauvres qui menaient à la maison de Mirabelle, se fit dans un calme et un silence tendu. Je ne cessai de me repasser la scène dans mon esprit, je n’aurais pas pu faire mieux qu’Abélard. Il s’en était très bien sorti. Malencontreusement pour nous, la société hypérienne vivait depuis trop longtemps en ne comptant que sur soi-même. Les voleurs de la guilde, et même les habitants du faubourg et des quartiers populaires, ne se sentaient plus concernés par l’avenir de leur nation. Ils survivaient. Accompagnés dans cet acte héroïque par la plus grande misère et la pire des résignations, et même si nous leur avions dépeint un avenir meilleur et offert une infime part d’espoir, hélas, ils n’y croyaient plus. Moi qui pensais que les nouvelles générations auraient soif de liberté, ils désiraient juste qu’on les laisse vivre tranquillement sans subir de nouveau les idées égoïstes d’un tyran. Encore fallait-il se sortir des griffes de celui-ci !

Nous ne pouvions donc pas compter sur l’appui de la guilde ni sur celle des occupants des quartiers adjacents. La fatigue et le poids de l’échec pesaient lourdement sur nos épaules et défiguraient nos traits déjà bien marqués par ce voyage et cette mission difficile.

Je jetai un coup d’œil vers mes compagnons, Gus regardait droit devant lui, perdu dans ses pensées. Abélard fixait le bout de ses chaussures, et j’étais persuadé qu’il portait toute la culpabilité du monde en imaginant être le seul fautif. Quant à Félix… étrangement il observait le ciel.

Il nous fallut beaucoup moins de temps pour regagner la petite maison aux balconnières fleuries. J’étais persuadée que notre escorte avait cherché à nous promener dans diverses ruelles avant de nous emmener au quartier général.

Une fois parvenus dans la maisonnette, nous nous installâmes dans les vieux fauteuils. Félix s’avança près de l’âtre pour allumer un bon feu, tandis que Gus s’était imposé comme nouveau cuisinier. Il nous ramena du café bien chaud, des tartines de pain et un peu de fromage. Je le remerciai d’un sourire, tandis que nous observâmes le visage fermé d’Abélard. Indolent, les jambes tendues devant lui, il fixait les flammes sans jamais ouvrir la bouche, et refusait même la nourriture que nous lui proposions.

Je me sentais mal pour lui, et il n’était pas possible de le laisser dans cet état, nous formions une équipe, l’échec ne devait pas être porté par une seule personne.

— Par le faucon ! Abélard, vas-tu te décider à nous parler ? gronda Félix.

Notre invocateur de la harpie fronça les sourcils, le regard dans le vide, puis se redressa finalement.

— Abélard, ne te mets pas dans cet état. Tu as fait de ton mieux, et crois-moi, j’ai trouvé ton discours et tes arguments parfaits, tentai-je de le rassurer. Je n’aurais pu trouver meilleurs mots.

— Et pourtant, ils ne nous aideront pas, se contenta-t-il de répondre d’un air sombre.

— Ce n’est pas ta faute ! Et tu as tout essayé



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